Episode n°1 – La Femme de hasard, Jonathan Coe

J’ai lu plein d’avis extrêmement variés sur ce roman. Honnêtement, je l’ai piqué par hasard à mon mec pour partir en weekend à Lisbonne. Finalement, je l’ai dévorée. Je me suis complètement attaché à l’héroïne et au style narratif qui vous prend à parti. Mais j’ai surtout apprécié ce livre pour ce qu’il m’a inspiré : l’indépendance, la liberté et le choix. 

young-woman-standing-on-a-mountain-looking-over-the-clouds_925x

C’est le premier roman de Jonathan Coe. Il l’a écrit en 1987. Si vous cherchez une histoire guillerette et légère, passez votre chemin. L’auteur nous décrit des bouts de la vie de Maria, une jeune femme dont on suit l’évolution à travers sa place dans la société et ses relations avec les hommes. On suit les ricochets de sa vie amoureuse rythmée par une immense solitude et une succession interminable de hasards malheureux.

Ce bouquin m’a particulièrement touchée sur deux sujets: la place de la femme et notre capacité à choisir ou pas notre vie (c’est un thème assez récurent chez moi…).

Tout d’abord je dois préciser que je ne me revendique pas spécialement comme féministe mais je prône fortement l’indépendance (par tous les moyens) de la gente féminine.

Je n’ai aucune illusion concernant l’évolution de notre société mais je remercie la génération de ma grand-mère qui a franchement fait avancer nos libertés et lancer un mouvement nécessaire au changement. Il y a tellement de progrès à faire encore que je serai probablement morte avant une égalité des sexes.

Quoi qu’il en soit, je revendique haut et fort mon statut de femme indépendante. Pour résumer, je n’ai pas besoin d’un homme pour survivre. Je suis indépendante et j’aime mon titre de Mademoiselle. Il montre au monde que si j’en suis là aujourd’hui, je le dois à personne d’autre qu’à moi-même.

D’ailleurs, la disparition administrative de cette notion m’a franchement contrariée. Je comprend l’argument de la catégorisation en mariée / pas mariée qui peut déranger mais honnêtement…si tu te maries, de nos jours, c’est que tu l’as choisi, et merci Mamy,  tu peux garder ton nom de jeune fille, tu peux porter ou pas une alliance donc que ton titre soit Madame ou Mademoiselle, c’est pas franchement le big deal.

Par contre, à mon sens, il y a un gros travail d’éducation des femmes à faire. Je pense qu’il est primordial d’afficher plus de modèles de femmes indépendantes qui vivent de manière épanouie en couple ou pas. L’essentiel pour moi, c’est de comprendre que pour s’épanouir dans notre vie, nous avons besoin que d’une chose…nous même. On y a accès à la seule condition d’être indépendante.

La relation homme / femme est encore de nos jours trop avilissante pour nous à mon goût. Alors, je vous en prie mesdames, ayez juste suffisamment confiance en vous pour vous assumer pleinement, dans vos choix, dans vos opinions, dans les directions que vous voulez donner à votre vie. Ne dépendez pas d’un homme ou d’une autre personne de manière générale. C’est bien trop dangereux. A mon sens, il faut juste avoir conscience de l’énorme pouvoir que l’on a sur notre vie. Même si parfois, on se sent comme prise au piège, cherchez bien il y a forcément une solution. A vous de la trouvez, personne ne pourra le faire à votre place.

Partez, parlez, changez, osez …

Maria, dans le roman de Jonathan Coe, est toujours prisonnière d’une relation ou d’un homme et quand elle est seule, elle est décrite comme triste, morose et inintéressante. Les hommes de sa vie sont tous des salauds et elle est toujours candide malgré ses casseroles.

Ne faites pas comme Maria…diriger votre vie, ne la laisser pas « au hasard ». 

Et lisez ce roman…


Laisser un commentaire